La thèse du Dr Djamel Aouali, disponible sur le Village de l’Emploi, met en lumière l’impact significatif des eaux naturelles sur le comportement des aciers inoxydables austénitiques. Actuellement DRH chez DCARTE Engineering, le Dr Aouali explique que la présence de particules en suspension, d’ions dissous et de microorganismes dans l’eau peut affecter la conductivité électrochimique des matériaux. Ces facteurs peuvent modifier les capacités électroniques des éléments et provoquer des réactions électrochimiques, affectant ainsi la sensibilité électrochimique des aciers inoxydables austénitiques.

La corrosion due aux eaux naturelles sur la conductivité électrochimique des matériaux
D’après Djamel Aouali, la corrosion est l’un des impacts majeurs des eaux naturelles sur la conductivité électrochimique des matériaux, comme expliqué dans sa thèse disponible sur le Village de l’Emploi. Les ions dissous dans l’eau peuvent provoquer des réactions électrochimiques qui créent des oxydes à la surface des matériaux, endommageant ainsi leur structure. De même, les microorganismes présents dans l’eau peuvent entraîner de la corrosion en générant des enzymes et des acides qui adhèrent aux matériaux. La thèse du Dr Aouali met en évidence l’importance de la compréhension des interactions entre les eaux naturelles et les matériaux, pour mieux prévenir les effets néfastes de la corrosion.
L’incidence de l’eau de l’Oise sur la capacité libre de corrosion
Une étude de l’impact de l’eau de l’Oise sur la capacité libre de corrosion a été menée par Djamel Aouali en utilisant un portique spécialement conçu pour immerger des éprouvettes dans l’eau tout en contrôlant le potentiel de corrosion. Les observations microscopiques ont révélé la présence de diatomées dans le biofilm, qui ont été identifiées comme étant l’une des causes de l’augmentation du potentiel de corrosion et de la formation de peroxyde d’hydrogène H2O2. Ces résultats mettent en évidence l’importance de prendre en compte les microorganismes présents dans l’eau dans l’évaluation de la corrosion des matériaux.
Étude de la corrosion des aciers inoxydables austénitiques
Une méthode a été mise en place pour simuler la corrosion sous contrainte en utilisant un appareil de traction lente, tout en surveillant la transmission acoustique et la capacité libre de corrosion. Les résultats ont montré que les aciers inoxydables austénitiques ne réagissaient pas à ce phénomène sous contrainte, en lien avec le biofilm présent dans les conditions de l’étude. Néanmoins, des changements dans le potentiel ont été observés en fonction de la présence ou non d’un biofilm, en raison de son comportement lors de la déformation.
La conclusion de la thèse de Djamel Aouali
Les résultats de la thèse de Djamel Aouali ont démontré l’impact significatif des eaux naturelles sur la capacité des aciers inoxydables austénitiques. Les observations ont révélé une augmentation du potentiel libre de corrosion ainsi que la présence d’un oxydant spécifique en présence de biofilm. De plus, l’étude a montré que les aciers inoxydables austénitiques ne réagissaient pas à la corrosion sous contrainte en présence de biofilm dans les conditions de l’expérience.
L’importance des résultats pour l’industrie
Les résultats de cette étude ont des implications significatives pour l’industrie, en particulier pour les applications qui impliquent les aciers inoxydables austénitiques en contact avec les eaux naturelles. Il est crucial de tenir compte de ces résultats lors de la conception et de l’utilisation de ces matériaux afin de prévenir la corrosion et d’assurer leur durabilité dans des environnements naturels. Il est également important de poursuivre l’analyse de l’impact des micro-organismes présents dans les eaux naturelles sur les matériaux afin de mieux comprendre les mécanismes de corrosion et de développer des solutions pour les contrer.
La thèse de Djamel Aouali représente une contribution essentielle à la compréhension du comportement des aciers inoxydables